Mieux connaître les interactions entre terre et mer
Il existe un important besoin de recherches scientifiques sur les espaces côtiers, le milieu marin et leurs ressources, pour mieux comprendre les interactions entre terre et mer et entre les multiples facteurs en présence, aux impacts souvent cumulés. De nombreuses études ont déjà été conduites. Elles méritent d’être réunies dans une base commune ouverte à tous. Cette connaissance objective est essentielle pour mener à bien une véritable planification stratégique c’est-à-dire une vision prospective partagée de l’occupation et des usages tant des espaces côtiers que du domaine maritime. Au regard de l’importance de ce sujet pour tous les acteurs de la mer et du littoral, la Région souhaite s’impliquer dans cette dynamique, en particulier dans le cadre de l’ARML (assemblée régionale mer et littoral). Dans cette perspective, elle s’apprête à accompagner notamment le projet de chaire maritime de « recherche sur les dynamiques des activités humaines en mer et la planification de l'espace maritime » portée la fondation de l’université de Nantes aux cotés des acteurs de l’économie maritime.
Qualité des cours d’eau
Avec seulement 11 % de ses cours d’eau en bon état écologique et 48 % de qualité moyenne, la Région a choisi de mener une politique volontariste sur la reconquête de la qualité des cours d’eau. Elle œuvre à l’échelle des bassins versants et a consolidé un partenariat avec l’Agence de l’eau Loire Bretagne pour renforcer la synergie de leurs actions respectives sur le territoire régional. Des fonds complémentaires sont aussi mobilisés à travers le Contrat d’avenir signé avec l’Etat en 2019 et grâce au programme européen LIFE intégré Revers’Eau.
En savoir plus sur l’action régionale en matière de qualité de l’eau
La protection des espaces naturels
Le littoral régional subit des pressions importantes du fait de l’urbanisation (90 % des rivages sont urbanisés). Cependant, même isolés et de surfaces réduites, les milieux naturels littoraux constituent d’importants réservoirs de biodiversité, et la Région a une forte responsabilité dans leur conservation et leur interconnexion. La Région a décidé de réactiver un partenariat avec le conservatoire du littoral. Elle pose une première pierre en 2018, en choisissant de financer à hauteur de 70 000 € des actions concrètes de restauration, de valorisation économique et d’ouverture au public d’espaces littoraux emblématiques et propriétés du conservatoire du littoral (des dunes de Pen- Bron à La Turballe, de la pointe d’Arçay à La Faute-sur-mer). Par la suite, la Région poursuivra les discussions avec le conservatoire en vue d’un partenariat pluriannuel.
Changements climatiques : la prévention des risques et la gestion raisonnée du trait de côte
Depuis 2012, dans le cadre de la convention régionale littoral réunissant l’Etat, la Région et les deux Départements côtiers, une stratégie est à l’œuvre autour de l’anticipation des aléas et de l’adaptation à l’évolution du littoral. A ce jour, 9 programmes d’actions et de prévention contre les inondations (PAPI) ont été mis en œuvre (7 en Vendée et 2 en Loire-Atlantique), pour un montant total d’actions de près de 50 millions d’euros subventionnées à hauteur de 27 M€. L’Etat en finance 40% et la Région et les Départements, 15% chacun. Il s’agit essentiellement, d’études de risques et de restauration et rehausse de digues. Une nouvelle convention 2019-2022 poursuivra la dynamique partenariale mise en place.
Par ailleurs l’observatoire régional des risques côtiers (OR2C) a été initié en 2016 par l’université de Nantes. Il a reçu le soutien de l’Etat et de la Région qui s’est fortement mobilisée au travers d’une aide de 600 000 € pour 800 000 € d’investissement. Il permet aux collectivités concernées par des risques littoraux d’avoir une vision partagée de leurs évolutions afin de faciliter leurs choix d’aménagement et d’urbanisme. A l’aide d’une plateforme aéroportée de mesure laser « LIDAR » (light detection and ranging), il conduit des campagnes d’observation à fréquence régulière pour mesurer précisément les évolutions des stocks sableux et sédimentaires, des cordons dunaires et des plages, mais aussi des falaises et de l’état des ouvrages de défense. Il observe également l’évolution des zones habitées à proximité du trait de côte et fournit ainsi des indicateurs de risque par le croisement des paramètres recueillis. Il en résulte des cartographies dynamiques qui constituent de précieux outils d’aide à la décision. Pour en faciliter l’accès, et participer à l’effort de pédagogie vis-à-vis du grand public autour de la culture du risque, l’observatoire a mis en place un site internet, inauguré début 2018.