14 novembre 2024
La transmission suppose souvent la collecte préalable des informations sur ce patrimoine, pour le porter ensuite à la connaissance du public. C’est la raison de la création de la mission d’Inventaire du patrimoine, en 1964, par André Malraux, aujourd’hui assurée par un service régional. Voici quelques images illustrant le travail d’inventaire, prises en Pays de la Loire dans les années 1970. Cette mission a défini une méthode nationale et des outils qui ont évolué à la faveur des évolutions technologiques et de la notion de patrimoine elle-même.
Parmi les « objets patrimoniaux » les plus récents, le patrimoine culturel immatériel est défini par l’UNESCO comme « les pratiques, représentations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel ».
La transmission du patrimoine est bien sûr intimement liée aux techniques disponibles : ces dernières décennies ont vu le passage de l’analogique au numérique. Saviez-vous que la mission d’Inventaire du patrimoine avait eu recours dès les années 1970 à la micrographie (technique du microfilm) et à « l’automatique documentaire », pour reproduire les dossiers constitués par les chercheurs et utiliser un langage informatique permettant de faire appel à ces dossiers sur ordinateur ?
Parmi les technologies analogiques de transmission et de valorisation du patrimoine, souvenez-vous également de la cassette audio ! Elle a pu être utilisée pour la diffusion de documents sonores comme celui-ci, réalisé pour la promotion de la Mine bleue de Noyant-la-Gravoyère (Maine-et-Loire) avec le soutien de la Région en 1996.
Le développement du numérique dans le domaine du patrimoine s’affirme dans leses années 1990. Pour représenter le patrimoine en trois dimensions, nous sommes ainsi passés de la maquette lumineuse en bois, plastique ou métal (ici une maquette des marais salants de Guérande exposée au musée du même nom, et même filmée lors de l’émission télévisée « En flânant avec Roger Gicquel » consacrée à la ville en 1994)…
Autre illustration de l’impact du numérique et de son lien avec les accessoires de la vie quotidienne : le QR-code, outil de valorisation du patrimoine, présent depuis le début des années 2010, et qui permet aux utilisateurs de smartphones d’accéder, en « scannant » le carré, à des informations sur le patrimoine directement sur le lieu concerné (images, sons, etc.), sans leur imposer de rentrer dans un espace dédié à la valorisation du patrimoine (depuis une borne posée sur un monument, par exemple).
Le succès de la transmission résiderait-il dans l’interactivité et la participation des publics ? La démarche participative dans le domaine patrimonial nous paraît récente mais on peut trouver cette forme d’implication du public dès les années 1970 dans l’expérience du pré-inventaire associant des bénévoles et des associations présentes sur le territoire pour réaliser les premières enquêtes sur le patrimoine, encadrées par les commissions régionales d’inventaire de l’époque.
Autres formes de sensibilisation au patrimoine : par l’engagement et par le jeu…
Pour rendre les publics « acteurs » du patrimoine, l’imagination des professionnels s’est ouverte vers des parcours et d’autres animations les impliquant davantage.
Les Rencontres régionales du patrimoine, qui ont lieu à Angers le 23 novembre, donneront à leurs participants l’occasion de découvrir encore bien d’autres formes de transmission.