29 octobre 2024
Les Pays de la Loire, territoire d’expérimentation pour la filière textile. Basé à Paris mais également implanté au Technocampus Composites de Bouguenais, l’Institut français du textile et de l’habillement (IFTH) a choisi de mettre en œuvre son programme collaboratif baptisé Innofabmod en Pays de la Loire, en raison du poids important des entreprises ligériennes dans la filière. Objectif de ce programme expérimental : démontrer par l’exemple l’apport de l’innovation par l’intégration de nouvelles technologies et de nouveaux outils numériques dans la compétitivité des PME de la mode.
« La filière a fait sa gloire sur des savoir-faire ancestraux, mais aujourd’hui la technologie a rattrapé ces savoir-faire. Si les entreprises veulent rester compétitives, il leur faut évoluer », estime Jacques-Hervé Lévy, le directeur de l’IFTH.
« Six entreprises ligériennes adhérentes au syndicat professionnel Mode Grand Ouest ont accepté d’ouvrir les portes de leurs ateliers luxe et de se prêter bénévolement à cette expérimentation. C’est une première ! »
Il s’agit des entreprises Macosa, Textiles du Maine, la Société Choletaise de Fabrication, Getex, FEMILUX et Confection Fléchoise.
Améliorer la compétitivité et les conditions de travail
« Ce projet ambitieux de recherche & développement s’intègre parfaitement dans l’axe 2 du Programmes de progression collective du Plan régional pour l’Industrie du Futur que la Région a adopté en mars 2017 », constate Laurent Prétrot, conseiller régional en charge du numérique.
« Il présente en outre un enjeu important pour cette filière d’excellence ligérienne qui se trouve confrontée à une concurrence étrangère féroce. L’objectif est de rapatrier des volumes de fabrication sur le segment du luxe. »
La Région soutient ainsi le projet, aux côtés de l’État et de l’Europe, à hauteur de 3 millions d’euros, sur un budget global de 7 millions d’euros.
Digitalisation des process et des moyens (notamment de contrôle et de gestion des stocks), automatisation des procédés de fabrication et d’assemblage, conception de prototypes (cobots, lignes de production)… Autant d’innovations dont l’impact sur la productivité mais aussi le bien-être des salariés va être mesuré et analysé. Car l’objectif, au-delà de la productivité, est aussi d’améliorer les conditions de travail, la qualité de vie en atelier et l’ergonomie des postes de travail…
Diffusion des résultats à l’échelle nationale
« Nous allons tenter notamment de développer des cobots qui permettront de maximiser les savoir-faire et de gagner en productivité. Nous allons également observer comment des personnels non qualifiés s’approprient ces nouvelles technologies », explique Jacques-Hervé Lévy.
Le programme qui a débuté en septembre se déploiera sur trois ans. Les premiers résultats sont attendus dans un an et seront diffusés en 2020. « Nous nous sommes engagés à faire profiter de cette expérimentation la filière à l’échelle régionale, nationale voire internationale. »
Et localement, l’IFTH invite les entreprises de la filière à se rassembler au sein d’un cluster d’innovation co-animé par Mode Grand Ouest.
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